Première console portable de Sega, la Game Gear a marqué les esprits. Du moins jusqu’à ce que la Game Boy la relègue au second plan. Une console très méritante dont voici l’histoire.
Notre grand dossier retro-gaming continue avec la petite sœur de la Master System de Sega, à savoir la Game Gear.
Il était une fois la Game Gear
Nous sommes en 1990. Sega et Nintendo se livrent une guerre sans merci. Si la Master System est un succès, Nintendo s’impose comme un concurrent des plus impitoyables pour le fabricant japonais qui perçoit la sortie de la Game Boy, la portable de Nintendo, comme un nouveau défi à relever.
Si la Game Boy remporte un franc succès, Sega décide de prendre le contre-pied en lançant une console portable plus puissante. La Game Boy a beau être très attractive, ses jeux sont en noir et blanc et son écran n’est pas rétro-éclairé. Sega prend alors les devants et produit la Game Gear, une version plus évoluée, qui propose des jeux en couleur sur un écran rétro-éclairé. Quand les gamers sont obligés de jouer dans des pièces lumineuses sur la Game Boy, la Game Gear offre un confort supplémentaire.
Malgré tout, l’écran couleur et rétro-éclairé impacte l’autonomie de la machine. 6 piles LR6 sont nécessaires pour faire fonctionner la Game Gear pendant 4 heures minimum (8 heures maximum). La Game Boy quant à elle, affiche une autonomie qui peut aller jusqu’à 30 heures. En revanche, la Game Gear peut se brancher sur secteur.
La Game Gear et ses limites
Outre son autonomie un peu faiblarde, la Game Gear pêche aussi à s’imposer comme une réelle nouveauté. En effet, la console n’est ni plus ni moins qu’une Sega Master System portable. Les jeux sont les mêmes et parfois d’ailleurs moins aboutis graphiquement parlant. Un accessoire, le Master Gear Converter permet de jouer aux jeux Master System sur la Game Gear. Cette dernière qui est aussi plutôt encombrante et qui présente des finitions qui n’encouragent pas à la plus grande des confiances quant à sa solidité.
Un succès relatif
Pour autant, la Sega Game Gear trouve preneur. Entre sa mise sur le marché et son retrait, 10,62 millions d’exemplaires ont été vendus dans le monde. On est certes loin des records de la Game Boy, mais la portable de Sega a ses adeptes. Pour preuve, en 2001, une entreprise est parvenue à obtenir les droits de fabrication auprès de Sega et a relancé la production. En 2006, une autre version, plus petite et remplie de jeux, a même remporté un certain succès auprès des nostalgiques et des amateurs de retro-gaming.
La game Gear, une affaire de jeux
Si les jeux étaient donc plus ou moins les mêmes que ceux de la Master System, la Game Gear a connu ses propres hits. Parmi ceux-là, Columns a fait date. Bien sûr, Sonic et compagnie ont largement contribué au succès de la machine, au même titre que les grandes licences Sega qu’étaient Alex Kidd, Wonder Boy ou Shinobi. La Game Gear a même eu droit à son Mortal Kombat II !
Retrouvez tous les précédents volets de notre dossier consacré au retro-gaming :
Image : Sega